Assurance de la location immobilière
> Les assurances du locataire
La responsabilité du locataire envers le propriétaire
Le locataire porte la responsabilité des dommages causés à l'immeuble occupé pendant la durée de la location. Il s'agit de la responsabilité locative née du contrat de bail conclu avec le propriétaire. Le Code civil définit les principes de responsabilité qui s'appliquent en fonction de l'origine du sinistre (incendie, explosion, dégâts des eaux) et qui mettent à la charge du locataire l'obligation de réparer les dommages causés.
Assurance habitation - Les garanties
Les locaux et leur contenu
• L’incendie et événements assimilés
• Les dégâts des eaux
• Les catastrophes naturelles, et les événements climatiques.
• Les catastrophes technologiques.
• Les attentats et actes de terrorisme.
• Le vol et le vandalisme.
• Le bris de glace et/ou le bris des glaces du mobilier en verre.
• Les dommages électriques
• La garantie en valeur à neuf
• Les bijoux
• Le mobilier professionnel
• Le jardin et ses clôtures
Et des garanties annexes
• La protection juridique
• la garantie contre les agressions ou pour les bagages,
• L'assistance
• Les voitures d’enfants,
• Les frais et pertes pécuniaires
• Les loyers impayés
Si le locataire n'est pas assuré, il demeure responsable, et sera tenu d'indemniser personnellement le propriétaire. Le propriétaire peut exiger que le locataire lui remette une attestation d'assurance lors de la remise des clés, puis chaque année. Il a aussi le droit d'insérer dans son contrat de location une clause de résiliation pour défaut d'assurance. En revanche, il ne peut contraindre le locataire à s'adresser à un assureur ou à une société d'assurances en particulier.
Les locations non soumises à l'obligation d'assurance
Les occupants des locations saisonnières, résidences secondaires, meublés, logements-foyers et logements de fonction ne sont pas soumis à l'obligation d'assurance. Toutefois, ils sont responsables comme les autres. Ils ne doivent donc pas négliger de garantir leur responsabilité à l'égard de leur propriétaire.
Une assurance complémentaire indispensable pour les dommages causés aux voisins
S'ils ont subi un dommage à la suite d'un dégât des eaux ou d'une explosion survenu chez le locataire, ou à la suite d'un incendie qui a pris naissance chez le locataire, lorsqu'il en est responsable, les voisins peuvent exercer un recours. C'est pourquoi les assureurs joignent toujours à la garantie de responsabilité civile locative une assurance dite "recours des voisins et des tiers ".
L'assurance de la responsabilité civile du locataire
La responsabilité civile (RC)
Que vous soyez propriétaire ou locataire selon le Code Civil: Tous les actes qui causent un préjudice à autrui obligent leur auteur à le réparer. La victime doit être replacée, autant que possible, dans la situation où elle se serait trouvée si l’acte dommageable n’avait pas eu lieu.
• Du bâtiment
• Des personnes
• Des animaux
• La responsabilité locative et villégiature.
• Les activités de loisir
• La responsabilité civile de la pierre tombale
• Et certaines activités professionnelles (assistante maternelle, baby siting)
Au-delà de toute obligation d'assurance, la souscription d'une assurance multirisques habitation permet au locataire de couvrir sa propre responsabilité civile vie privée et ses biens personnels (voir fiche pratique de consommation sur l'assurance multirisques habitation).
> Les assurances du propriétaire
La responsabilité du propriétaire envers le locataire
Le propriétaire est obligé de louer son bien en bon état et de faire, pendant la durée du bail, toutes les réparations autres que locatives qui sont devenues nécessaires.
Sa responsabilité peut être recherchée si un sinistre est dû à un vice de construction ou à un défaut d'entretien. De même le propriétaire peut être déclaré responsable à l'égard de ses locataires du trouble de jouissance consécutif à des dommages matériels résultant d'un incendie ou d'une explosion et dû à l'un de ses locataires.
L'assurance du propriétaire non occupant
Le propriétaire non occupant a tout intérêt à s'assurer pour couvrir sa responsabilité en cas de vice de construction, de défaut d'entretien ou de trouble de jouissance, par des garanties "recours des locataires" et "trouble de jouissance". Il peut également garantir sa responsabilité envers les voisins et les tiers par une assurance dite "recours des voisins et des tiers".
S'il s'agit d'un bien immobilier en copropriété, le copropriétaire doit vérifier les garanties souscrites au titre de l'assurance collective de l'immeuble. Celle-ci garantit généralement la totalité des bâtiments (c'est-à -dire les parties communes et privatives) et les responsabilités encourues par le copropriétaire (envers les locataires, les voisins et les tiers et la copropriété). Dans le cas contraire (les parties privatives ne sont pas garanties) ou si le contrat de la copropriété est insuffisant (il ne couvre pas certains risques, l'immeuble n'est pas assuré en valeur à neuf…), il est possible de souscrire une assurance complémentaire.
La location meublée
Le propriétaire a la possibilité d'assurer dans un même contrat, son logement, son contenu immobilier et ses responsabilités. Il peut souscrire une assurance " pour le compte de qui il appartiendra " avec abandon de recours. Ainsi, son locataire sera couvert pour les dommages causés tant à lui-même qu'aux voisins et aux tiers. Cette solution peut être choisie pour les locations de courte durée (chambre meublée à des étudiants, par exemple) et évite, lors de chaque changement de locataire, de vérifier les assurances souscrites.
Les garanties couvertes par le contrat
Quatre risques principaux sont couverts par le contrat d'assurance :
Le contrat d'assurance doit également couvrir la responsabilité du locataire à l'égard du propriétaire, c'est-à -dire la garantie des risques locatifs. La responsabilité du locataire est, en effet, engagée pour toute destruction et détérioration de son fait causée au logement loué.
Le contrat d'assurance peut aussi couvrir :
Au titre de ce contrat, le locataire est obligatoirement couvert contre les dommages dus :
Vérifier d'une part, si le contrat prévoit un plafond d'indemnisation, la garantie est alors limitée à ce plafond et d'autre part, si la valeur totale du mobilier ne dépasse pas celle précisée dans le contrat. Si une garantie plus élevée est nécessaire, elle devra être demandée à l'assureur.
> L'indemnisation en cas de sinistre
L'assureur doit être prévenu dans les cinq jours ouvrés, en lui indiquant :
A la suite d'un dégât des eaux, un constat amiable de dégâts des eaux sera remis à l'assureur.
Vérifier, dans le contrat, le délai exigé pour envoyer un état estimatif des meubles et objets détruits ou détériorés.
Désignation de l'expert
Chaque partie peut désigner librement son expert.
C'est d'ailleurs une obligation légale en matière d'indemnisation de dommages corporels dans un accident de la circulation : l'assureur doit informer la victime qu'elle peut être assistée d'un médecin en cas d'expertise médicale.
Un expert de la compagnie d'assurance sera chargé d'évaluer les dommages. Il tiendra compte de la valeur des objets endommagés ou détruits, mais aussi de leur vétusté, c'est-à -dire de leur âge et de leur état. Rassembler toutes les pièces justificatives de l'existence et de la valeur de ces biens : factures, bons de garantie, photos d'objets de valeur avec leur description…
L'assuré peut choisir lui-même un expert pour défendre ses intérêts. Ses frais et honoraires seront payés par la compagnie d'assurance, si le contrat comporte la garantie "honoraires d'expert". Vérifier toutefois le montant de celle-ci.
Si le propriétaire ou des voisins réclament la réparation d'un dommage, envoyer les lettres et les assignations, dont une copie sera gardée par l'assuré, à la compagnie d'assurance, en rappelant toujours le numéro du contrat d'assurance et celui du dossier de sinistre.
L'assureur rembourse en principe après déduction d'un pourcentage de vétusté.
La garantie pertes indirectes prend en charge une part des frais divers engagés, le plus souvent sur justificatifs, à concurrence de 10 à 20% de l'indemnité.
Par ailleurs, certains mobiliers et les embellissements peuvent faire l'objet d'une garantie valeur à neuf qui joue jusqu'à un taux maximal de vétusté de 25%.
Où s'adresser ?
Vous pouvez vous adresser à un intermédiaire d'assurance (agent général ou courtier), au guichet d'une entreprise d'assurance ou d'un organisme financier.
Certaines associations (de handicapés, de malades…) peuvent éventuellement vous orienter vers des entreprises d'assurances auprès desquelles elles ont passé un accord.
Source : Minefe.gouv.fr